Ma vie s'arreta

J'étais en plein océan. Nous voguions. Tout à coup le vent tomba. Alors l'océan démasqua sa grandeur, son interminable solitude.
Le vent tomba d'un coup, ma vie fit "toc". Elle était arrêtée à tout jamais.
Ce fut une aprés-midi de délire, ce fut une aprés-midi singulière, l'après-midi de "la fiancée se retire".
Ce fut un moment, un éternel moment, comme la voix de l'homme et sa santé étouffent sans effort les gémissements des microbes affamés, ce fut un moment, et tous les autres moments s'y enfournèrent, s'y envaginèrent, l'un après l'autre, au fur et à mesure qu'ils arrivaient, sans fin, sans fin, et je fus roulé dedans, de plus en plus enfoui, sans fin, sans fin.